Je perce, Je coupe, Je ponce ... J’amiante ?
Publié le 22 mars 2019
Compte tenu de son caractère cancérogène avéré, l’amiante a été interdit en France en 1997. Mais préalablement, il a été massivement utilisé dans le BTP : 90 % de sa production et de son importation en France a été destiné à la fabrication de produits en amiante-ciment !
Nous pouvons le retrouver dans nos bâtis et notre environnement sous la forme :
- de plaques ondulées ;
- de conduites ou canalisations en amiante-ciment ;
- de dalles ou revêtements de sols en matière plastique,
- de faux-plafonds ;
- de calorifugeages et flocages à base d’amiante qui servaient aussi à isoler des gaines, conduits, canalisations, plafonds, cloisons ;
Mais aussi : de mortiers, colles sous carrelage, colles pour revêtements de sols, enduits, mastics, joints, peintures, bitumes …
Lorsque le matériau amianté reste lié à son support, qu’il n’est pas dégradé et ne subit pas d’action volontaire, il n’y a pas d’exposition.
Mais l’on comprend aisément que lors de tout travail de rénovation, d’entretien, ou de maintenance dans les bâtiments dont le permis de construire est antérieur à 1997, tous les corps de métiers du BTP, qu’ils soient plombier, maçon, électricien, peintre…, sont susceptibles d’être confrontés à la présence d’amiante.
Pour préserver la santé de ces salariés, les entreprises du Bâtiment et des Travaux publics doivent respecter les obligations suivantes :
– les entreprises doivent évaluer le risque amiante avant d’accepter un chantier d’entretien-maintenance-rénovation-réhabilitation d’un bâtiment dont le permis de construire est antérieur à 1997 : elles doivent donc demander le repérage amiante dit « avant travaux » au propriétaire ou donneur d’ordre et au vu de ces éléments, évaluer le risque amiante.
– en présence d’amiante, et en l’absence d’opération de retrait préalable de l’amiante par une entreprise de retrait certifiée, seules les entreprises « compétentes pour intervenir sur des matériaux contenant de l’amiante » peuvent accepter le chantier, ce qui impose :
- que l’encadrement de chantier et les opérateurs de chantier soient formés ;
- que les salariés disposent d’équipements de protection conformes aux interventions amiante : appareil de protection respiratoire, combinaison jetable, gants, sur-chausses ... et de moyens de décontamination ;
- que les entreprises mettent en œuvre des méthodes de travail moins émissives, telles que, par exemple, le travail à l’humide ou couplé à une aspiration à Très Haute Efficacité ;
- que les entreprises conditionnent et évacuent les déchets conformément à la réglementation.
– Se former,
– Ne pas intervenir sans repérage amiante,
– Se protéger,
– Adapter ses méthodes de travail pour réduire les émissions de fibres.
En savoir plus :
Plaquette d’information à télécharger ci-dessous : Je perce, je coupe, je ponce ... J’amiante ? Même en Guyane, il y a de l’amiante
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